Au 40 rue Lantiez dans le XVIIe, il était une petite maison d’un étage, construite vers 1890, avec soubassement en meulière et façade de briques, agrémentée de bandeau avec céramique à motif. Trois travées de fenêtres au garde-corps en fer ou fonte habillent cette façade. Une toiture d’ardoises, à la Mansart, avec ses 3 lucarnes sur le brisis couvre cette habitation. En résumé, une belle petite maison de caractère, bien équilibrée.
Ce caractère va être perdu. Un permis autorisé le 28 février, va transformer cette maison individuelle en un immeuble de 6 étages, avec une façade triste et fade. Le projet conserve la façade du RdC et du 1er étage : quel est l’intérêt, puisque ce restant de façade sera écrasé par les 4 étages qu’on lui rajoute et que la toiture à la Mansart disparait ?
Soit nos architectes manquent d’imagination pour intégrer le nouveau bâti dans l’ancien, soit nos services d’urbanisme ne trouvent aucun intérêt à conserver ce qui pourrait être une référence de la construction individuelle dans les arrondissements périphériques de Paris
En conclusion, l’intégration du neuf dans l’ancien ne semble pas une réussite, la conservation de l’ancien en référence ne semble pas non plus une réussite, seule la spéculation immobilière semble atteindre ses objectifs. C’est dommage…