Quand le café fait monter la tension !!
Dans le XVII arrondissement, en fond de parcelle du 8 rue Lévis, se cachent les magnifiques bâtiments industriels d’une ancienne usine de torréfaction de café (les cafés Patin) . Cet ensemble de la fin du XIXe siècle est masqué des passants par un immeuble post-haussmannien sur rue. Franchir le porche du N°8 est indispensable…
2 des 3 immeubles sont inscrits aux Monuments Historique
Les 3 principaux immeubles (l’usine, l’hôtel particulier du propriétaire et le logement des commerciaux), furent érigés vers 1888 et nous sont parvenus en conservant leur architecture. L’usine est réalisée sur la base d’une ossature métallique, avec un parement pierre et un remplissage brique. Seuls, deux des Bâtiments ainsi que la cour ont bénéficié d’une inscription aux Monuments Historiques en 2021 (voir un article dans la revue « Patrimoine industriel », le N° 78 de juin 2021). Les actuels copropriétaires des bâtiments inscrits ont su actualiser l’usine et l’hôtel particulier tout en préservant le cachet architectural de l’ensemble.
Les travaux prévus dans le 3ème immeuble vont détruire l’harmonie et l’équilibre architectural de cet ensemble
A l’inverse, le copropriétaire possédant le troisième immeuble souhaite apporter des modifications importantes aux façades et à l’intérieur du dit immeuble. Ce bâtiment, plus tardif (vers 1906), reste en harmonie avec les deux autres, grâce à la volonté de l’architecte. Les travaux envisagés vont inexorablement détruire cette harmonie et l’équilibre architecturale de cet ensemble industriel, qui reste une perle rare au cœur de Paris. Il ne faut pas laisser faire, mais l’administration semble réticente à intervenir. Elle traine et ne prend pas position en interdisant certains travaux comme l’agrandissement de baies, la perte de modénatures, la suppression de frises, la construction de rehaussement, … )
Ne laissons pas détruire les rares vestiges du passé industriel du Paris intra-muros, plus particulièrement lorsque ceux-ci nous parviennent en bon état. Demandons aux architectes audacieux de les préserver et de les rendre compatibles aux modes de vie actuelle ! Nous ne pourrons que les remercier.
La sauvegarde de ce passé incombe à tous, mais l’administration doit nous y aider : un compromis architectural est toujours possible.
4 réflexions sur “8 rue de Lévis (17è)”
Le patrimoine se doit d’étre conserver
Une mise en lumiere de trop nombreuses defaillances de l’administration et de la police du bàtiment….
Et pourtant c’est leur métier !!!
Agissons !!!!
Il ne faut pas systématiquement regarder en arrière.
L’évolution du confort, des normes de sécurité et autres »avancées » ne doivent être gelées dans le formol.
Ne vous y trompez pas. Le soi-disant 3ème bâtiment n’est pas de source industrielle, il servait à loger les commerçants sur rue. Sa rénovation est conduite par un architecte très respectueux du cadre et qui a obtenu toutes les autorisations de l’Administration. En fait, certains copropriétaires exercent une sorte de vengeance inspirée par la jalousie pure et simple. Certains auraient voulu être les maitres de tous les lieux (y compris le bâtiment incriminé qui ne leur appartient pas). Transformer un bâtiment vétuste en logements, tout en respectant scrupuleusement l’architecture, est-ce un crime? Agrandir des fenêtres exiguës et sans cachet (avec l’accord de l’Architecte de la Ville et des monuments),est-ce un crime? A signaler que ce bâtiment n’était pas classé avant qu’un quarteron de copropriétaires le fasse classer en catimini sans informer, ni associer, le propriétaire!
Merci pour votre commentaire. D’après nos informations, l’instruction du permis de construire n’est pas clos, donc ce permis n’est pas accordé à ce jour, et les travaux ne peuvent pas débuter… (cf l’avis des services de la Ville)