Le 7 février dernier, notre association organisait un Café patrimoine consacré au futur Plan local d’urbanisme bioclimatique (PLUb) en présence de Pauline Rossi, historienne de Paris au département d’histoire de l’architecture et d’archéologie de la Ville de Paris (DHAAP), Chloé Demonet, chargée de mission au DHAAP, et Yves Jouanique, conseiller nature et urbanisme à France Nature Environnement Paris (FNE). Le débat était animé par l’architecte Claire Monod.
C’est en 2020 qu’a débuté la révision du PLU, mis en place en 2006. A cette occasion, FNE a proposé qu’une plus grande place soit accordée aux espaces naturels, que le nombre de constructions soit strictement limité et que le patrimoine existant soit respecté. Cela passe notamment par une protection accrue des arbres et une limitation des commerces et des bâtiments neufs dans les parcs et jardins. Le futur PLUb prévoit d’ailleurs 300 hectares supplémentaires d’espaces verts, essentiellement par le biais de l’ouverture au public d’espaces privés. Il est également prévu d’interdire toute construction de bureaux dans l’ouest de la capitale.
Dans ce contexte se pose la question de la place du patrimoine dans le futur PLUb, qui ambitionne de « préserver les identités urbaines » en privilégiant la réhabilitation sur la démolition-reconstruction, notamment dans le cadre de la rénovation thermique des bâtiments. A l’échelle municipale, la préservation du patrimoine passe par la protection Ville de Paris (PVP), dispositif qui implique de solliciter l’avis du maire d’arrondissement, de la Commission du Vieux Paris et du DHAAP avant tous travaux. Le PLUb prévoie d’augmenter significativement le nombre de PVP – environ 4500 à ce jour – en les étendant aux édifices contemporains, aux équipements publics, aux maisons de faubourg et aux bâtiments industriels, notamment dans les arrondissements périphériques. Il en a résulté plus de 1000 propositions de protections nouvelles, examinées par une commission.
L’enquête publique relative au futur PLUb, qui doit s’achever le 29 février 2024, doit permettre à tous les Parisiens qui le souhaitent d’émettre des propositions sur les édifices et les sites non encore protégés qui mériteraient de bénéficier d’une PVP (https://www.enquete-publique-plu-paris.fr). Les futures révisions offriront également de nouvelles occasions de rajouter des protections.
1 réflexion sur “Quelle place pour le patrimoine dans le PLU de Paris ?”
« Je souhaite qu’on construise à la verticale dans toutes les grandes villes de France » a déclaré Gabriel Attal.
N’est-ce pas en contradiction avec la volonté de sauvegarder le patrimoine dans le Plub ?