Le 29 février 2024 s’est achevée l’enquête publique organisée par la Ville de Paris dans le cadre de la révision du Plan local d’urbanisme bioclimatique qui doit être soumis au Conseil de Paris en fin d’année. L’ambition de ce nouveau PLU étant notamment de « préserver les identités urbaines » en privilégiant la réhabilitation sur la démolition-reconstruction, il est prévu d’augmenter significativement le nombre de protections Ville de Paris (PVP), dispositif qui implique de solliciter l’avis du maire d’arrondissement, de la Commission du Vieux Paris et du département d’histoire de l’architecture et d’archéologie avant tous travaux. Ce type de protection – au nombre d’environ 4 500 à ce jour – doit principalement s’étendre aux édifices récents, aux équipements publics, aux maisons de faubourg et aux bâtiments industriels, en particulier dans les arrondissements périphériques.
Soucieuse de préserver les fragiles témoins du Paris artisanal et industriel des XIXe et XXe siècles, toujours à la merci d’opérations immobilières – comme en témoignent notamment les nombreuses constructions prévues par la Foncière de la Ville de Paris –, notre association a apporté sa contribution à l’enquête publique en proposant cinquante-trois sites et bâtiments susceptibles de bénéficier d’une PVP, situés dans les 11e, 12e, 13e, 19e et 20e arrondissements.
Nombreuses sont les anciennes cités ouvrières et artisanales dont la protection nous semble s’imposer. C’est le cas de la pittoresque cité Durmar (11e), construite en 1858 et qui abrita notamment des ateliers de métallurgie. De nombreuses impasses ont également retenu notre attention, à l’image de l’impasse Mousset (12e), ancien passage industriel dont les ateliers abritent toujours une intense activité, et de l’impasse Poule (20e), située dans la zone des anciennes carrières.
Représentatives de l’architecture faubourienne, de nombreuses maisons méritent également de bénéficier d’une protection. Citons ces pavillons d’une manufacture de tabac édifiée en 1857 (12e), cette ancienne mégisserie du bief de Port-Royal (13e) et ces deux maisons longeant l’ancienne ligne de la petite ceinture (20e). Quelques anciennes inscriptions publicitaires fixées sous verre attirent également l’attention, comme sur cette maison de la rue de Charonne (11e).
Quelques constructions se distinguent enfin par leur architecture originale ou de qualité. C’est le cas de cette belle maison comportant un garde-corps à balustres édifiée au début du XIXe siècle (11e) et de cet immeuble ayant servi de siège social aux établissements Henry Hamelle, qui présente l’imposant fronton d’une ancienne distillerie (11e).
3 réflexions sur “Propositions de l’association Paris historique de sites et bâtiments remarquables à protéger”
Bonjour,
Avez vous un projet concernant le 4éme arrondissement ?
Bonjour.
Comment peut-on prendre connaissance des 53 sites et bâtiments que vous proposez à la protection PVP svp ?
PS : merci et bravo pour votre travail.
Bonjour Monsieur,
Pouvez-vous me dire ce que vous souhaitez faire de cette information ?
Bien cordialement,
Paris historique