Le 23 mai dernier s’est tenue sous la conduite d’Ariel Weil, maire de Paris-Centre, une réunion publique consacrée à la « place du Louvre ». Au-delà de la place proprement dite, il s’agissait en réalité d’évoquer l’avenir du vaste espace qui s’étend de la façade orientale du Louvre à l’église Saint-Germain-l’Auxerrois et à la Maison de la jeunesse qui occupe les locaux de l’ancienne mairie du 1er arrondissement.
Cet espace s’articule aujourd’hui en trois entités : les fossés et leur esplanade sableuse, gérés par le musée du Louvre – les fossés étant occupés depuis de nombreuses années par des baraques de chantier qui dénaturent les lieux ; la large rue de l’Amiral-de-Coligny et la place du Louvre proprement dite, gérées par la Ville de Paris ; enfin l’espace situé devant l’église Saint-Germain-l’Auxerrois, géré par le diocèse.
Sans présenter de projet arrêté, à l’exception de quelques visuels, l’objet de cette rencontre était de lancer une réflexion autour du réaménagement de cette vaste étendue urbaine. Cette réflexion s’articule principalement autour d’une végétalisation accrue, d’une réorganisation de la circulation automobile et de la création d’un accès public au Louvre par sa façade orientale – accès supprimé lors de l’ouverture de la pyramide en 1989 mais que Laurence des Cars, présidente du musée, souhaite rétablir pour une meilleure régulation des flux de visiteurs. Quant aux baraques de chantier, elles devraient être démontées avant la fin de l’année.
Une concertation entre la Ville, l’État et le diocèse sera prochainement initiée, susceptible d’aboutir au lancement d’un concours international. Si aucun calendrier n’a été fixé et si aucun budget n’a été voté, il conviendra de suivre avec vigilance ce dossier qui touche aux abords d’un des plus prestigieux monuments de Paris – certaines sources évoquant déjà l’aménagement des fossés en salles d’exposition et leur couvrement par des dalles transparentes…