NOUVEAU : Les Epinettes, un quartier en mutation

Les Épinettes ou quand la campagne était aux portes de Paris

Le secteur des Épinettes dont l’histoire est intimement liée à celle de son voisin des Batignolles, n’a longtemps été qu’une campagne verdoyante très peu peuplée mais fréquentée par de riches Parisiens qui venaient profiter de son air réputé sain. En fonction des sources, son nom fait référence à de petits arbres épineux, ou encore à un cépage, l’épinette blanche.

De la naissance du chemin de fer aux maîtres de la peinture moderne

Son urbanisation a commencé au début du XIXe siècle avec l’implantation du chemin de fer des frères Pereire et  d’Ernest Goüin, un industriel aujourd’hui un peu oublié. Dans un secteur qui jusqu’aux années 1840 n’avait vu la création d’aucune rue, le développement du chemin de fer va définitivement  bouleverser son caractère campagnard et y faire venir une importante population issue essentiellement du monde ouvrier, mais aussi de la  bourgeoisie.

Sur un tout autre plan, ce moyen de transport alors révolutionnaire, avec tout ce qu’il a pu engendrer de novateur dans le domaine de l’architecture industrielle, va attirer les peintres impressionnistes qui, en observateurs attentifs de leur époque, l’ont perçu comme un composant privilégié de la vie moderne dans le sens baudelairien du terme.

Vers un urbanisme éco-responsable

Aujourd’hui le secteur est un terrain expérimental pour un urbanisme fondé sur des constructions qui, par leur rupture avec l’alignement sur rue et leur vocabulaire architectural, n’ont plus rien d’haussmannien. Les formes sont désormais ondulatoires, en zig-zag, échelonnées ou  plissées selon les formulations de leurs concepteurs dont la préoccupation essentielle est désormais  la création d’un habitat qui se veut prioritairement  responsable, écologique et respectueux de l’environnement. Mais peut-on parler d’un « style architectural écologique » ?

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