Femmes et salons littéraires parisiens XVIIe-XIXe s.

Femmes et salons littéraires parisiens de Catherine de Rambouillet à Louise-Germaine de Staël (du XVIIè au début du  XIXè siècle)

Au début du XVIIème siècle, des femmes, de l’aristocratie et de la haute bourgeoisie ouvrirent des salons littéraires à Paris, tant sur la rive droite au  quartier du  Marais, que sur la rive gauche auprès du quartier de la foire Saint Germain. Cette élite mondaine pratiquait la convivialité dans ces espaces privés : s’y succédaient  discussions, musique, collations, lectures d‘ouvrages inédits, jeux. Le rythme des rencontres était le plus souvent hebdomadaire et le nombre des invités variait. Ces femmes cultivées  animaient  des réunions parfois à caractère politique  ou littéraire comme à l’époque de la Fronde ou à caractère philosophique de la période de la Régence au règne de Louis XVI.                                                                  

L’époque des précieuses contemporaines de Molière  transmet un héritage d’idées aux salons de l’époque des Lumières jusqu’ à la pré-Révolution. Les salons voient la naissance  et la maturité  de l’Encyclopédie, la critique  de la monarchie fait l’objet de débats passionnés, on  évoque d’autre part l’abolition de l’esclavage dans les colonies, on s’intéresse aussi  au vent de liberté qui  souffle en Amérique du Nord. Ces réunions s’éclipsent en partie  pendant la Révolution  mais  renaissent dès les débuts du Consulat autour du salon de Madame de Staël et des questions politiques, malgré la censure impériale. Les débuts de la Restauration en 1815 permettent un retour progressif à la vie mondaine autour des salons.

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