Historique
Bâti au début du XVIIe siècle pour le financier Guichard Faure, puis acquis en 1636 par son fils Nicolas, conseiller du roi et seigneur de Berlize, l’hôtel est alors agrandi. Vendu en 1657, il est acheté par le procureur au Châtelet Claude Robert en 1690 puis appartient aux familles Grou et Noailles d’Ayen. Vendu en plusieurs parties au XIXe siècle, il abrite divers commerces et un relais de poste à l’enseigne de l’Auberge de l’Aigle d’or. Cette activité de transport s’intègre dans l’organisation précédente de l’hôtel qui comportait une remise à carrosses au rez-de-chaussée et des écuries en sous-sol. Bien que l’hôtel fut inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1926, la remise devient garage et parking et la cour se couvre d’un hangar parasite qui prend appui sur les façades du XVIIe s.
Rôle de l’association Paris historique
En 1972, le hangar parasite est entièrement démonté par les bénévoles de l’association Paris historique, permettant à la cour pavée de retrouver son ordonnance première. Dès 1974, le Festival du Marais organise un premier spectacle en sous-sol, dans les anciennes écuries, qui accueillent le Théâtre Essaïon avec une création « Comment harponner le requin » de Victor Haïm avec Maurice Benichou dans le rôle principal. L’année suivante, le Café de la Gare, café-théâtre fondé par Romain Bouteille et Coluche s’installe au rez-de-chaussée du logis principal. Chaque année jusqu’en 1983, l’hôtel de Berlize accueille de nombreuses programmations du Festival du Marais, théâtre et opéra-bouffe dans le Théâtre Essaïon, récital de chanson française ou de Jazz dans le Café de la Gare. Après avoir organisé des visites guidées dans le cadre des journées du patrimoine en 1992, l’hôtel fait l’objet d’un article détaille dans son bulletin de 1993.
Restauration
La restauration permet notamment de mettre en valeur à l’étage noble du corps de logis des plafonds d’époque Louis XIII à poutres et solives peintes, redécouverts en 1971.
Aujourd’hui
L’hôtel de Berlize abrite le Café de la Gare, le Théatre de l’Essaïon, le Centre de danse du Marais, un restaurant et des habitations.
Pour en savoir plus : M. Dillys Mac Crindle et D. Leynaud, Auberge de l’Aigle d’Or, bulletin de l’association Paris historique, n° 1993